Stanislav Dorochenkov

© Mafalda Camara

Filmographie :

Iliazd, 90 mn, HD, 5.1, 2021

Edifices étoilés, 11 mn, 2K, 2015, commande du Musée Pouchkine à Moscou, dans le cadre de l’exposition Iliazd XXe siècle 2015-2016

Le travail de Messie, 25mn, vidéo, 2012, Ukraine, sur le roman perdu de Bruno Schulz

Scène de Faust / Сцена из Фауста, 26 min, HD, 2012, fiction expérimentale

Postface à la brochure de 1942 / Послесловие к брошюре 1942 года, 30 min, 16mm, 2012, poème documentaire, Re:Voir Films Production

Ateisti Fulminati, 25 mn, S8, N&B et couleur, 2007, court-métrage expérimental

La vie est tombée comme une ménagerie / Жизнь упала как зверинец, 35 mn, 16mm, couleur, 2005, court-métrage expérimental

Le banquet / Пир, d’après Platon, 20 min, Betacam, 2002, court-métrage de fiction

Célébrités sans abri / Бездомные знаменитости, 25 min, Betacam, 2001, comédie

Né en 1981 à Moscou, Stanislav Dorochenkov suit un cursus d’histoire du théâtre à l’Université d’État des sciences humaines de Russie, après une licence de journalisme à l’Université des Amitiés des Peuples à Moscou. En France, il suit en candidat libre les cours d’Alain Badiou, Jean- Luc Nancy, Jacques Derrida tout en faisant un master de théâtre à Paris VIII Vincennes-Saint-Denis. En parallèle, il écrit des articles sur le théâtre pour les journaux et magazines russes.

En lien avec le milieu du cinéma expérimental parisien (l’Abominable, Collectif Jeune Cinéma), il tourne entre 2003 et 2005 son premier film en France La vie est tombée comme une ménagerie, mêlant différents formats (16mm, Super 8, Betacam).

Dans ses films à la lisière entre expérimental, documentaire et fiction, il questionne la manière d’appréhender un texte présentant ce dernier comme un document historique tout comme une forme rhétorique (Postface à la brochure de 1942) ou une forme littéraire (Scène de Faust)

Une autre facette de son travail consiste à mener des recherches autour de manuscrits, de textes rares et inédits. En Pologne et en Ukraine, en 2012, il commence une étude des manuscrits et dessins de Bruno Schulz pour composer une reconstruction imaginaire de son roman perdu pendant la seconde Guerre Mondiale, Le Messie. Ce travail, dont une esquisse a été réalisée en vidéo en 2012, a ensuite été développé sous la forme d’un scenario de long métrage.

En 2014, à Marseille, il commence des recherches pour un ambitieux projet de film, Iliazd, construit sur les archives d’un artiste russo-géorgien, Ilia Zdanevich (Iliazd). Réputé en tant qu’éditeur de livres rares, Iliazd reste encore méconnu pour une large part de son œuvre.

Ce projet a été remarqué par le FID de Marseille qui a retenu le projet aux sélections FIDLAB en 2014. Les années suivantes, Stanislav est parti faire des explorations de la géographie d’Iliazd. Ces voyages ont été enrichis de nouvelles trouvailles et constituent certaines parties du film, fabriqué en fonds propres. Il réalise en 2016 un court-métrage Édifices étoilés qui retrace la passion d’Iliazd pour l’ancienne architecture géorgienne. En 2018, il crée un spectacle Omnia Vincit Amor au théâtre le Lavoir Moderne Parisien autour des textes dits Zaoum d’Iliazd et de ses propres écrits.

En 2020, il commence un nouveau long métrage sur Ulysse qu’il coécrit avec des patients d’hôpitaux psychiatriques et des migrants.